Quand on souhaite restructurer ses prêts afin d’obtenir des meilleures conditions de remboursement, il est judicieux de formuler une demande de la faisabilité de cette opération. Si son projet peut être réalisé, l’établissement bancaire pourrait proposer une offre de rachat de crédit dont le coût varie en fonction de sa politique commerciale et du profil emprunteur. Pour aider l’emprunteur à mieux anticiper le coût de cette opération, nous allons faire un tour d’horizon sur les types de frais qui l’accompagnent.
Le coût d’un rachat de crédit
Faire racheter ses prêts implique le paiement d’un certain nombre de frais outre le taux de l’opération. Les frais du rachat dépendent de plusieurs paramètres comme le montant total du capital à rembourser, le taux initial du prêt, le type de garantie exigé par la banque, et la capacité du souscripteur à réaliser une mise en concurrence des autres offres de rachat. Pour que ce montage puisse être intéressant, il faut ainsi que les gains générés dépassent son coût.
Voici la liste des différents coûts d’un regroupement de dettes immobilier :
- les frais de remboursement anticipé : En soldant avant le terme son prêt immobilier auprès de la banque qui a mis en place ce financement, l’établissement bancaire demandera des indemnités de remboursement anticipé. Ce montant lui permet de compenser le manque à gagner aux intérêts qu’il devrait toucher si l’emprunteur a fini de rembourser son prêt jusqu’à son terme. Il est à noter cependant que les conditions sur ces pénalités doivent être stipulées dans contrat. Dans le cadre d’un rachat de prêt immobilier, les pénalités de remboursement anticipé peuvent atteindre 3 % du capital restant dû, mais s’il s’agit d’un regroupement de dettes à la consommation, ces indemnités sont fixées à 0,5 % à 1 % du capital restant dû. Ces pénalités peuvent être négociées. La législation prévoit aussi certains cas légaux qui permettent l’exonération de paiement de ces indemnités.
- les frais de banque et les émoluments du courtier : les frais de banque représentent la rémunération de l’établissement financier dans l’étude du dossier de l’emprunteur. La banque demande ces frais lors de la finalisation de l’opération et le déblocage du fonds. Ce montant peut atteindre 1 % à 7 % du montant à racheter. Outre les frais de dossier, le fait de souscrire un nouveau prêt immobilier dans un autre établissement financier pourrait aussi impliquer l’intervention d’un courtier. Cet intermédiaire en opérations bancaires prend en charge le montage du dossier-emprunteur, la défense de son dossier ainsi que la négociation d’une marge manœuvre plus intéressante pour lui à travers la demande d’un taux plus bas… Le recours à un courtier n’est pas obligatoire lors de la contraction d’un rachat de prêt immobilier, mais ses compétences permettent souvent à l’emprunteur d’obtenir un gain financier tout en accélérant la mise en place d’une solution de rachat de prêt. Les frais de courtage peuvent varier entre 1 % à 5 % du nouveau financement.
- les frais d’hypothèques : la mise en place d’un rachat de prêt immobilier d’un profil à risque exige souvent la mise en avant d’une garantie qui peut être une hypothèque ou une caution. Un profil à risque est un emprunteur ayant un taux d’endettement élevé ou fiché FICP, FCC etc. Les frais d’hypothèque environnent 2 % du montant du financement, à cela s’ajoute la taxe de publicité foncière dans l’ordre de 0,715 % du montant du refinancement. Concernant la caution d’un organisme de financement, la contribution de l’emprunteur est de 2 % à 3 % du montant du rachat. Ce montant lui sera restitué à la fin du crédit.
- l’assurance-emprunteur : celui-ci dépend du profil emprunteur (âge, état de santé ou antécédents médicaux). L’offre proposée par une délégation d’assurance pourrait être intéressante si elle présente les mêmes garanties que celles de la banque.
Afin d’avoir un meilleur aperçu du coût d’un rachat de crédit, nous proposons le recours au simulateur de rachat sur ce site. L’utilisation de cet outil n’est pas payante et elle n’engage pas l’emprunteur dans la souscription à l’offre.