L’assurance-emprunteur a deux fonctions : elle permet de protéger à la fois l’établissement prêteur contre une éventuelle défaillance de remboursement de l’emprunteur et l’assuré qui peut préserver le bien en cas de baisse de revenus, de décès ou d’une perte d’autonomie suite à un accident ou une maladie. La quotité d’assurance désigne le part de l’assurance prise en charge par la compagnie d’assurance dans le cadre d’un prêt souscrit par deux personnes ou co-emprunteurs. La question ne se pose pas si le financement est demandé par une personne car la quotité de 100 % sera alors à sa charge.
Définition de quotité d’assurance-emprunteur
Ce terme se réfère à la répartition de la couverture entre deux emprunteurs (couple, mère et fille…) ou la part du capital garanti par chacun. Par exemple, si les co-emprunteurs souscrivent un prêt de 200 000 euros, l’emprunteur ayant une quotité de 40 % est assuré à hauteur de 80 000 euros. L’autre emprunteur choisissant la quotité de 60 % sera couvert à 120 000 euros, soit plus de de la moitié du financement. A noter que la somme des deux quotités doit faire entre 100 % à 200 % du crédit. La répartition peut se faire ainsi à 30 % /70 %, 40 %/60 %, 50 %/50 %, voire 100 % pour chaque tête.
Si le prêt est couvert à 200 %, en cas de décès de l’un des emprunteurs, le co-emprunteur survivant n’aura pas à payer le reste du remboursement car l’assureur soldera le crédit. Toutefois, il convient de souligner que cette option est coûteuse et rares sont les emprunteurs qui optent pour cette couverture optimale. Et si le prêt est couvert à 100 %, soit 50% pour chaque emprunteur, en cas de décès de l’un d’eux, l’autre aura encore à rembourser la moitié du capital souscrit.
Comment choisir votre quotité d’assurance ?
En fait, le choix de cet élément dépend de la capacité de remboursement de chaque emprunteur. Si l’un d’entre eux perçoit des revenus plus importants chaque mois, il est préférable que sa quotité soit plus importante. Outre les ressources financières, il faut aussi tenir compte de l’état de santé de chaque emprunteur et des risques de santé. Il vous faut donc vous poser les questions suivantes :
- en cas de votre décès, est-ce que le co-emprunteur est en mesure d’honorer le capital restant dû ? Est-ce que sa carrière est stable ou évolutive ou l’entreprise dans laquelle il/elle travaille a besoin d’une restructuration ?
- en cas de perte totale ou partielle d’autonomie, quel est le montant de pension d’invalidité que vous pouvez recevoir ?
- est-ce que votre situation professionnelle ne risque pas de changer ou de se détériorer pendant la durée du prêt ?
Ces questions-types vous aident à mieux anticiper la répartition de la quotité d’assurance qui sera applicable pour toutes les garanties souscrites.
Est-ce que le changement de ce taux de couverture est possible ?
Vous pouvez modifier la répartition de cette couverture en contactant votre assureur. Toutefois, la compagnie d’assurance peut vous proposer une hausse de l’assurance et le remplissage d’un questionnaire pour s’assurer que vous n’avez pas de problèmes de santé. Il faut noter aussi que la totalité de la quotité ne peut pas être inférieure à celle qui est souscrite auparavant.
Que se passe-t-il si le co-emprunteur ne paie pas sa part ?
Dans ce cas, vous pouvez contacter la banque et demander un report de remboursement. Vous prenez alors en charge le reste du capital restant dû du prêt. Si vos revenus ne le permettent pas, il vous reste la solution de rachat de prêt. Ce montage vous permet d’éviter l’inscription au fichage FICP et l’annulation de la clause de solidarité envers le co-emprunteur. Pour vérifier le coût de ce montage, vous pouvez utiliser le simulateur de rachat dédié sur ce site.
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