Un crédit immobilier vous endette sur des longues années. Soucieux d’éviter les problèmes de remboursement dus au contexte économique incertain actuel, les établissements prêteurs exigent alors la souscription à une assurance décès invalidité. Cette couverture les permet de couvrir tout risque de décès, de perte d’emploi, ou d’invalidité tout vous en sécurisant pendant la validité du contrat. Mais est-ce que les établissements financiers imposent aussi la souscription à une « assurance chômage » en complément ou cette garantie n’a pas un caractère obligatoire du moment que vous souscrivez une couverture décès-invalidité ? Réponses dans cet article.
Qu’est-ce que l’assurance chômage ?
D’abord, cette garantie qu’on appelle également « assurance perte d’emploi » est tout à fait optionnelle. Elle ne conditionne pas l’obtention d’un prêt immobilier. Toutefois, certains établissements prêteurs demandent quelquefois la souscription à cette garantie. Celle-ci est accessible aux emprunteurs ayant un contrat en CDI (les intérimaires et en période d’essai ne peuvent pas contracter cette garantie). Ils doivent aussi être éligibles aux allocations chômage et ne pas dépasser l’âge limite de 55 ans à 65 ans environ en fin de garantie selon chaque contrat d’assureur.
Cette assurance garantit la prise en charge des mensualités en cas de perte d’emploi involontaire. Mais elle n’assure pas les cas de chômage partiel, démission, rupture conventionnelle du contrat, ou période d’essai. Son coût s’échelonne entre 0,10 % à 0,70 % du montant emprunté. Elle ne peut pas aussi être souscrite seule mais en complément de l’assurance décès invalidité.
Les limites de l’assurance perte d’emploi
Comme la plupart des assurances, cette couverture présente des limites dont il faut bien connaître avant la souscription :
- le délai de carence : c’est le temps d’attente entre la souscription de l’assurance et l’application de la garantie. Pendant ce délai de stage, les mensualités ne seront pas prises en charge mais le souscripteur doit toujours verser la cotisation. Cette période est comprise entre 6 mois à 12 mois selon l’assureur.
- le délai de franchise : la plupart des contrats prévoient ce délai. Il se réfère au temps passé entre le début d’indemnisation de Pôle emploi et la date de perte d’emploi. Cette période sans indemnisation qui s’ajoute au délai de carence est fixée entre 3 à 9 mois.
- la limite d’âge : en fin de garantie ce contrat impose une limite d’âge. A partir de 65 ans, il n’est plus possible de bénéficier de la couverture.
- la durée d’indemnisation : en fonction du contrat, l’assureur ne prend le relais du remboursement des charges mensuelles du prêt immobilier que pendant 1 à 2 ans au maximum sur la durée totale du crédit.
- le montant des mensualités : l’assureur peut proposer des mensualités fixes ou progressives qui n’atteignent pas 100 % des mensualités. Leur taux varie entre 30 % à 80 % des charges mensuelles. Moins le taux est élevé, plus la durée d’indemnisation est courte.
- cette assurance ne s’adresse pas aussi aux professions libérales ou auto-entrepreneur car ces professionnels ne perçoivent pas d’allocations chômage.
En bref, cette garantie qui semble à première vue intéressante est ainsi une protection utile avec le taux de chômage atteignant 9,1 % de la population active française. Toutefois, ses limites pourraient ne pas convenir à certains emprunteurs. Il est donc conseillé d’étudier attentivement les avantages et les inconvénients de la souscription à cette assurance facultative avant la signature d’un contrat.
  ;
Dans tous les cas, la simulation d’un projet immobilier est toujours une bonne option pour avoir une meilleure projection du coût de ce financement et de l’assurance-emprunteur. Cette démarche gratuite et sans engagement ne nécessite pas de déplacement. Il suffit de recourir à l’outil simulateur de crédit immobilier sur ce site.
Retour