Aujourd’hui, les offres de financement sont de plus en plus nombreuses et chaque offre a ses particularités. A titre d’exemple, pour financer un projet ou pour faire face à un imprévu financier, la voie la plus courante est la souscription à un prêt à la consommation. Toutefois, le banquier pourrait refuser la demande de certains profils en fonction de critères de solvabilité de la structure. D’un autre côté, les proches pourraient aussi ne pas avoir de l’argent disponible à prêter. Dans ces conditions, l’alternative du prêt entre particuliers est une solution envisageable. Cette pratique s’est beaucoup démocratisée pendant la dernière décennie. Retrouvez dans cet article le principe et le fonctionnement de cette formule.
Principe du prêt entre particuliers
Ce type de financement appelé « peer to peer lending ou P2P » est né aux Etats-Unis où il a connu un succès remarquable suite aux scandales bancaires qui ont détruit la confiance des emprunteurs. Il se présente sous forme d’une plate-forme en ligne où on peut emprunter de l’argent auprès d’un particulier. Ce système entre dans le cadre de financement participatif connu sous le nom anglo-saxon « crowdfunding ». Les sites de P2P se multiplient en France mais il est nécessaire de bien connaître leur fonctionnement afin de se prémunir contre les arnaques.
Le principe du prêt entre particuliers est le suivant :
- un prêteur ouvre un compte sur la plateforme en ligne puis engage ses fonds personnels en effectuant des virements bancaires. Le montant versé sert à financer le projet des particuliers qui souhaitent couvrir un besoin inattendu comme l’achat d’un équipement électro-ménager qui rend l’âme, la réalisation des travaux de rénovation de son logement, le paiement des dettes…
- un emprunteur s’inscrit sur le site, effectue une demande de prêt auprès du prêteur ou de l’investisseur. Celui- ci peut être une banque.
- le montant minimal à emprunter est fixé à 760 euros. Pour un emprunt supérieur à 1 500 euros, les deux parties concernées doivent signer un contrat de prêt ou une reconnaissance de dettes selon la législation. Le contrat doit indiquer le montant, la durée du prêt, la fréquence des charges mensuelles et le taux d’intérêt. Le téléchargement du contrat le Cerfa 10142*6 peut se faire sur le site de l’administration fiscale. S’il s’agit d’une reconnaissance de dettes, l’emprunteur doit rédiger, signer et dater ce document qui contient le montant de l’emprunt. Il aura à remettre l’original au prêteur et au service des impôts tandis qu’il gardera la copie pour lui.
- les frais de dossier n’existent pas. La rémunération du prêteur se fait par les intérêts qui sont fixés entre les deux parties. Le taux d’intérêt ne doit pas dépasser le taux d’usure de la banque de France.
- après acceptation de la demande de financement, le prêteur perçoit ses commissions. Les mensualités qui lui seront reversées seront alors composées du capital et d‘intérêt.
Face à la difficulté de décrocher un prêt bancaire, à la hausse des personnes victimes d’une précarité financière et l’augmentation des chômeurs et fichage FICP, le prêt entre particuliers a suscité l’intérêt de nombreux emprunteurs. Mais ce financement n’est pas à l’abri des arnaques. Il faut ainsi se méfier des tentatives d’extorsion ou des profils non solvables.
Quels sont les pièges à éviter lors de la recherche d’un prêt entre particuliers ?
- L’honnêteté du prêteur et de l’emprunteur est un point important à ne pas négliger avant la souscription à cette formule. Pour ce, il est recommandé de passer par un organisme agréé par les autorités financières françaises.
- La validation d’un contrat de prêt ou de reconnaissance par un notaire est aussi une précaution utile pour éviter le non-remboursement du prêt.
- Dans tous les cas, l’octroi de prêt aux entrepreneurs qui ne disposent pas d’un apport, ou à une personne fichée FICP ou ayant déposé un dossier auprès de la commission de surendettement est à proscrire.